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Augmentation de capacité, implantation d’un nouvel équipement, pose de nouvelles lignes et supports…  tout au long de la vie d’une installation industrielle, les optimisations et les modifications ne manquent pas. Pour que tout s’intègre parfaitement dans l’existant, 2c2i propose d’exploiter les atouts de la réalité augmentée. Comment ? Avec quelles technologies ? À quelles étapes du projet est-ce le plus pertinent ? Xavier de Quelen, responsable du bureau d’études de 2c2i, apporte son éclairage sur le sujet.

Pouvez-vous nous donner votre définition de la réalité augmentée ?

Xavier de Quelen : La réalité augmentée consiste à superposer des maquettes réalisées par ordinateur sur un site existant et à intégrer des objets virtuels dans son champ de vision. Concrètement, on va utiliser un casque de réalité augmentée pour visualiser la modélisation de la future installation à l’endroit exact où elle sera implantée. Plus précisément dans le cadre de notre activité d’ingénierie spécialisée dans l’étude des process fluides, nous utilisons la réalité augmentée lorsqu’il faut, par exemple, connecter une nouvelle tuyauterie à une autre déjà présente dans l’usine. Pour ce faire, nous réalisons des relevés sur site de la ligne existante, puis l’équipe du bureau d’études trace la nouvelle ligne et enfin nous nous rendons dans l’usine pour vérifier que cette dernière se connecte correctement. S’il y a une interférence, il est beaucoup plus rapide de modifier la ligne dans notre étude plutôt qu’en phase de chantier. La réalité augmentée nous permet ainsi de confronter chacune de nos conceptions à la réalité !

Quelle technologie de réalité augmentée utilise 2c2i ?

X.d.Q : Pour le succès des projets de nos clients, nous restons à la pointe pour leur apporter le meilleur du secteur. Notre activité de veille technologique nous a ainsi permis de sélectionner les lunettes HoloLens 2, de Microsoft. Elles représentent ce qui se fait de mieux sur le marché de la réalité augmentée, en termes de fonctionnalités et d’ergonomie, ce que nous avons vérifié en mettant en place une batterie de tests qui nous ont convaincus. Par ailleurs, ces lunettes permettent de faire des photos et des films, pour soutenir nos rapports d’études avec des éléments concrets. À cela s’ajoute leur rendu graphique extrêmement fin.

Pour coller au plus près des besoins de nos clients, nous avons travaillé avec des développeurs informatiques afin de proposer un logiciel permettant de réaliser, en amont de l’intervention, une préparation des maquettes adaptée au projet. Cet outil informatique ne dépend pas du logiciel de conception (E3D, CATIA ou SOLIDWORKS, peu importe !) et présente de multiples avantages.

D’abord, elle apporte une grande flexibilité, parce qu’elle permet d’afficher ou de masquer des éléments sur la maquette en un clic. C’est très pratique pour isoler visuellement une tuyauterie par exemple. La solution apporte aussi davantage de précision, permettant à la maquette de se positionner parfaitement. Elle offre en outre une importante stabilité. Même si l’utilisateur bouge, la maquette suit ses mouvements dans l’espace sans se décaler.

À quel stade de la modification d’installation la réalité augmentée est-elle plus pertinente ?

X.d.Q : Nous exploitons la réalité augmentée durant les phases de conception et de contrôle. En conception, lorsque notre étude est déjà avancée, nous commençons par préparer la maquette avec notre logiciel dédié, en fonction des besoins du projet. Un de nos collaborateurs du bureau d’études, formé à la manipulation des HoloLens 2, positionne la maquette pour qu’elle s’intègre dans le site industriel. Il observe, mesure, prend des photos et vidéos, identifie les interférences avec la réalité si elles existent. Cette étape en réalité augmentée est cruciale pour réduire les risques d’erreur et de perte de temps. Mieux vaut en effet constater un écart entre la modélisation et l’installation dans son environnement réel, pour corriger l’étude. Si on s’aperçoit qu’un tuyau cogne sur un mur lors de son installation, les retards de chantier peuvent être énormes. Sans compter la perte de matériel !

L’usage de la réalité augmentée nous sert enfin au contrôle du chantier. Avec les lunettes, il est facile de vérifier si l’installation réelle se superpose sur la maquette de l’étude. Une journée suffit ainsi pour valider que tout est conforme à la conception. Un contrôle sur plans est possible, mais il nécessite des semaines et, surtout, il est bien moins fiable que ce que l’on obtient par réalité augmentée.

Réalité augmentée : le champ des possibles.

Pour l’activité de 2c2i, la réalité augmentée apporte des bénéfices à chaque étape. 

Études
– Anticiper, fiabiliser les études et vérifier les problématiques d’implantation, les accessibilités sur site.
– Visualiser à 360 ° le modèle 3D en le superposant au réel pour détecter au premier coup d’œil les problèmes d’implantation, de montage, d’interfaçage multi-lots ou de  modifications d’environnement

Montage
– Faciliter les opérations de montage, de repérage et d’étiquetage sur les chantiers
– Prévoir et visualiser les scénarii d’ordonnancement et de montage dans l’environnement du chantier
– S’assurer que la géométrie des équipements, des salles ou des environnements est  conforme aux études, par superposition du théorique sur le réel

Maintenance
– Afficher in situ les instructions de conduite de l’installation tout en permettant aux opérateurs de garder les mains libres
– Guider les opérateurs de maintenance des clients tout au long de l’intervention.

Comment réaliser des relevés laser 3D intégrables dans les logiciels de CAO/DAO.

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