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Designer une installation, ses tuyauteries, ses équipements et ses instruments, sans songer à leur exploitation future, impossible, direz-vous ! Pas si sûr. Sécurité, maniabilité, accessibilité, géométrie, déplacements… : les critères à prendre en compte lors de l’implantation d’une unité sont si nombreux et variés que 2c2i a pris le parti d’associer, dès la phase d’études, différentes expertises et technologies dernière génération. Éclairages par Xavier de Quelen, responsable de bureau d’études chez 2c2i, et Francis Durand, expert installation générale.

Quand vous confiez à un bureau d’études la conception de votre unité industrielle, à quoi doit-il être attentif avant tout ? À la performance de production ? Au débit et à la pression des fluides attendus dans les réseaux ? À l’efficacité énergétique de l’installation ?… « Oui, mais pas seulement, indique Xavier de Quelen. Il doit aussi anticiper la constructibilité et la maintenabilité de l’ensemble. » Sinon, les surprises risquent d’être particulièrement désagréables.

Prendre conscience des besoins d’implantation pour mieux construire, exploiter et maintenir.

Prenez des pompes ou des canalisations : vous avez tout intérêt à bien connaître le site et à dimensionner ces éléments en fonction, pour leur permettre de passer les portes sans gêne et sans effort, à moins de prévoir des ensembles d’équipements démontables… « Cela semble être évident et pourtant certains clients n’ont pas pleinement conscience des contraintes de leur installation, reconnaît Francis Durand. Il faut parfois les pousser loin dans leurs retranchements pour bien prendre en compte l’exploitation et la maintenance de leurs process dans nos études. »

Proposer une première approche concrète : une maquette 3D.

Pour disposer d’éléments de visualisation plus tangibles, le chargé d’études peut présenter au client une maquette 3D de l’installation. C’est une première approche concrète, sur laquelle le chargé d’études peut s’appuyer pour poser des questions précises, sur la disposition des postes de travail par exemple. Il convient en effet de devancer les besoins des opérateurs qui utilisent et entretiennent ces installations au quotidien. À côté d’un échangeur thermique à plaques, un bureau d’études avisé prévoira un espace équivalent, pour sortir les plaques lors de la maintenance. Lors de la conception, le chef de projet sera attentif à la place de chaque vanne pour qu’elle soit accessible. En cas d’impossibilité, il veillera à ce qu’elle soit automatique, plutôt que manuelle. Même préoccupation pour l’instrumentation : le chargé d’études pensera à installer un écran déporté, à hauteur des yeux des opérateurs. Le poids des équipements, aussi, est essentiel à évaluer, qui ne doit pas dépasser 20 ou 25 kg. Sinon, il conviendra de conseiller le client sur un outil de manutention. N’oublions pas non plus les circulations des personnes dans l’usine, ou les manœuvres d’engins.

S’entourer d’expertises et d’expériences du terrain.

Sur le papier – ou plutôt sur écran – facile à dire… mais plus difficile à faire, pour ne rien omettre et garantir une qualité optimale de l’étude. « C’est pourquoi nous nous appuyons sur le savoir-faire de nos collaborateurs de l’équipe ″Procédés″, commente Xavier de Quelen, qui nous informent si telle vanne est utilisée au quotidien ou manipulée une fois par an. Le besoin d’accessibilité n’est pas le même.

Nous travaillons également main dans la main avec nos partenaires de Boccard, chargés de construire les unités. Ils sont sur le terrain et leur vision extérieure sur la conception est précieuse. Chez un client spécialisé dans la formulation d’encres spéciales, nos équipes sur place ont constaté que les problématiques de maintenance et d’exploitation des pompes n’avaient pas été prises en compte. Nous réalisons actuellement un projet pour réhabiliter une partie de ce site dans les règles de l’art. »

Ces consultations peuvent être informelles, mais, plus souvent, elles sont formalisées dans le cadre d’une revue d’implantation, qui illustre l’exigence de qualité propre à 2c2i. « Le chef de projet va ainsi mobiliser différents experts, poursuit-il, ceux qui maîtrisent la construction, la maintenance et les procédés, pour adapter l’étude à la réalité de l’usine. Le client est également invité à participer à cette revue d’implantation. »

Mener une revue d’implantation complète et qualitative.

Cette revue d’implantation concerne les plus gros éléments de l’installation, sans les précisions sur chaque poste de travail. Elle est suivie par une revue de détail, qui se déroule juste avant la construction, avec l’examen des plus petites vannes, tuyauterie par tuyauterie, et de chaque instrument. « On vérifie que tout est prévu dans l’étude, précise Francis Durand, en nous appuyant sur une check-list que nous avons élaborée et qui fait partie de nos procédures de qualité : prise en compte du contexte, des ordres de montage, des conformités, de la sécurité, des réglementations, des interfaces avec d’autres installations… Cela représente une cinquantaine de contrôles en tout. »

Valider grâce aux apports de la réalité virtuelle.

Au moindre doute, l’étude est reprise et revalidée. Il y a un suivi rigoureux. 2c2i exploite en plus la réalité virtuelle, à travers des lunettes 3D qui permettent de se retrouver dans la maquette de l’usine, pour voir ce qui a pu échapper aux concepteurs. « On est en grandeur réelle, on se met à la place du client sur son site !, résume Xavier de Quelen. Il suffit alors de tendre le bras pour constater que la vanne est bien accessible ou d’avancer pour vérifier qu’on ne risque pas de se blesser à la tête sous une machine. » De cette manière, les études d’implantation réalisées par 2c2i garantissent une qualité irréprochable. Certaines sont même considérées comme de vraies références. « C’est le cas de notre projet de construction d’une installation pour Avery China à Shanghai, conclut-il. Nous avons mobilisé beaucoup d’experts pour cette implantation et c’est l’illustration parfaite de notre savoir-faire issu de près de 45 ans d’expériences. » 

Comment réaliser des relevés laser 3D intégrables dans les logiciels de CAO/DAO.

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